Les parents, membres de l’Association des Parents d’Elèves et Etudiants, dont les enfants étudient dans les Ecoles Conventionnées Protestantes du Sud-Kivu APEP en sigle condamnent « avec la dernière énergie » l’attitude des enseignants qui ont déclenché la grève depuis mercredi 25 septembre 2019.
Dans une déclaration rendue publique jeudi 26 septembre dernier et signée par son Président Provincial Dominique Zagabe Matabaro, ces parents se disent indignés de constater que les enfants n’ont pas étudié depuis mardi 24 septembre suite à un mouvement de grève des enseignants.
Dans cette déclaration, les membres de l’Association des Parents d’Elèves et Etudiants dont les enfants étudient dans les écoles conventionnées protestantes soutiennent la gratuité de l’enseignement de base en supprimant tous les frais de motivation ou prime dans les écoles publiques.
Ils invitent les enseignants à la patience et à la sagesse en attendant la mise en œuvre effective des mesures d’accompagnement de la gratuité. Dans le même ordre d’idées, l’APEP demande aux parents de rester vigilants et « combattre à jamais la prime sous toutes ses formes ».
Signalons que c’est depuis mercredi que les enseignants ont déclenché un mouvement de grève dans les écoles conventionnées catholiques et protestantes de la province du Sud-Kivu.
Cette décision avait été prise mardi 24 septembre à l’issue d’une Assemblée Générale tenue à l’Ecole Primaire Matendo situé sur avenue Industrielle dans la commune d’Ibanda.
Selon les correspondants ruraux de Radio Maendeleo, ce mouvement a gagné presque tous les huit territoires de la province du Sud-Kivu. A travers cette grève, les enseignants veulent que l’Etat puisse matérialiser sa promesse de payer leurs salaires.
Néanmoins, cette prise de position est mal digérée par l’opinion publique en province. Nombreux croient que les enseignant sont instrumentalisés par ceux qui ont tout gagné à travers la prime et qui ne voudraient pas que celle soit supprimée.
C’est notamment les Eglises ainsi que les gestionnaires des écoles et les enseignants de grandes écoles de la ville de Bukavu et des territoires qui préfèrent garder des salaires élevés alors que leurs collègues des coins reculés de la province se contentent d’une prime dérisoire.